Saint-Paulin à la recherche de solutions

SAINT-PAULIN. Il devient difficile de penser que les citoyens pourront conserver leur CLSC et leur clinique médicale, située dans le presbytère, à deux endroits différents d’ici les prochaines années.

Lors de la renégociation du bail au mois d’avril dernier, les autorités du Centre de santé et des services sociaux de Maskinongé (CSSSM) ont fait savoir à la municipalité qu’elle devait réfléchir à l’avenir du CLSC et de la clinique puisque l’importance d’un point de service du CSSSM à Saint-Paulin est évaluée en fonction du nombre de citoyens qui ont leur médecin au CLSC.

Dans ce cas, la clinique médicale, cette corporation créée par les citoyens il y a plusieurs années afin d’offrir un service de santé de proximité dans la municipalité, vient influencer le nombre de patients du CLSC.

Rencontres préparatoires

On se souviendra que le bail entre le CLSC et la municipalité a été renouvelé pour un an, soit jusqu’à la fin de l’année 2016.

D’ici là, le conseil municipal et les citoyens doivent se pencher sur cette problématique de conservation des services de santé et du CLSC. Deux rencontres ont déjà été organisées pour faire la lumière sur la situation. Tous les groupes étaient représentés: la municipalité, les citoyens, le conseil de fabrique, le conseil d’administration de la clinique médicale et le comité industriel.

«Il y a eu un peu de défoulement lors de ces rencontres. Les assises du CLSC demeurent fragiles en raison de notre clinique de médecine familiale. Il y a dix ans, le CLSC était incapable d’attirer des médecins, donc les citoyens s’étaient mobilisés et avaient créé la clinique. Aujourd’hui, le scénario est différent. Nous avons deux endroits et on risque d’en perdre un», croit Serge Dubé, maire de Saint-Paulin.

Perte d’un médecin

Un médecin a récemment quitté le CLSC de Saint-Paulin pour s’établir à Louiseville. Or, les patients ont suivi celui-ci et l’arrivée d’un nouveau docteur au CLSC engendre l’arrivée de nouveaux patients de l’extérieur puisqu’il doit bâtir sa liste de patients avec la liste d’attente régionale. «Sur la route, les gens se croisent. Nos citoyens vont consulter à Louiseville et les gens de l’extérieur viennent voir le nouveau médecin. Il faut donc redonner un peu de vigueur à notre CLSC qui est maintenant vulnérable. Il faut savoir ce qu’on fait», explique M. Dubé.

Le cœur du village est interrelié

La bâtisse où loge le CLSC est la propriété de la municipalité. Selon le maire, si la meilleure façon de rentabiliser cette bâtisse serait d’y transférer la clinique située dans le presbytère, cette situation pourrait amener son lot de problèmes.

Dans un premier temps, TC Media a appris que le médecin de la clinique ne souhaiterait pas déménager.

Deuxièmement, la «paroisse pourrait déclarer faillite» puisque le loyer de la clinique versé à la fabrique sera chose du passée.

«Le budget de la fabrique est impossible à boucler sans le revenu du loyer. On se tourne maintenant vers les réflexions et la recherche pour parvenir à trouver une solution. Personnellement, je ne vois pas à l’heure où l’on se parle comment on pourrait maintenir tout ça en vie. Il est évident que pour le conseil, le CLSC est notre priorité numéro un. On veut préserver cette institution parce que les citoyens ont lutté fort pour l’obtenir. Le perdre aurait un impact très négatif sur la population.»

Des solutions à l’automne

Au cours de l’été, un comité formé d’environ huit personnes se chargera d’étudier différents scénarios et possibilités afin de mettre sur la table des projets concrets pour préserver les acquis à Saint-Paulin.

Le comité devra également étudier les différents programmes gouvernementaux susceptibles d’aider la municipalité dans ses démarches.

Une troisième rencontre aura lieu à l’automne afin de prendre connaissance des démarches de ces citoyens engagés.

À la suite de cette rencontre, la municipalité prévoit organiser une consultation publique avant de proposer une solution au diocèse, de même qu’au Centre intégré universitaire de santé et services sociaux de la Mauricie/Centre-du-Québec.

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